A quelques jours du premier tour de la primaire de la droite et du centre en France, nous avons analysé l’image des 7 candidats vue depuis le Web et les réseaux sociaux. Trois débats télévisés auront rythmé deux mois de campagne d’influence au cours de meetings partout en France et bien sûr, sur Internet. Quel est le bilan ?
L’objectif de cette analyse n’est pas de prédire les scores de la primaire de la droite et du centre mais d’évaluer la visibilité, la confiance et l’interaction via le Web et les réseaux sociaux que chaque candidat a réussi à créer.Les sondages restent un instantané important dans la définition du paysage politique mais la communication sur Internet de chaque candidat apporte un angle complémentaire pour prendre la température de terrain.
La question que nous avons gardée en tête durant cette étude est « quelle est l’image des 7 candidats vue depuis Internet et comment s’articulent leurs stratégies de communication numérique ».
C’est l’analyse de leur e-réputation qui est un mélange de visibilité, d’interactions et de transparence.
Les résultats ne vont pas bouleverser le sentiment des observateurs. Le Top 3 aligne les favoris mais le classement rebat les cartes : François Fillon fait jeu égal avec Alain Juppé et talonne Nicolas Sarkozy.
Regardons aussi les dangers et dérives de la communication sur Internet. La course aux abonnés, la stratégie de la punchline comme fil conducteur de la communication politique, la bulle informationnelle créée par Facebook qui enferme les abonnés.
Nous vivons un changement d’époque dans la communication politique et corporate. Les enjeux sont immenses, les expérimentations sont passionnantes et la prise de recul est d’autant plus nécessaire.
crédit photo de couverture : Philippe WOJAZER (AFP)
Auteurs de l’étude : Vincent Pittard, Denys Malengreau et Quentin Deleruelle
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Très intéressante étude qu’il faudrait croiser avec les industries culturelles, je pense à la publication des livres politiques; ils ont un impact certain sur l’espace médiatique des candidats qui passent par Amazon et amplifient ainsi leur surface médiatique.
Oui Laura, la crédibilité du papier et en particulier du livre a encore de beaux jours devant elle. Et la stratégie du e-book d’Alain Juppé mériterait aussi une analyse !