Le Salon des Mandataires 2016 ouvre ses portes demain, La Libre Belgique et la Dernière Heure y consacrent un supplément entier. C’était l’occasion pour nous d’y rappeler quelques conseils de bon sens pour tous les acteurs de la vie politique locale.
Vous n’êtes pas une personnalité publique ? Alors vous êtes certainement un acteur de l’image de votre entreprise. Ou de votre propre image numérique ! Nous sommes tous concernés.
1. Les réseaux sociaux jamais tu ne snoberas
Les réseaux sociaux ne remplaceront jamais la communication de terrain. Mais aujourd’hui, près de 6 millions de Belges ont un compte Facebook et 48% ont plus de 35 ans. En ajoutant Twitter, Linkedin, Instagram ou Snapshat, vous êtes sûr de rencontrer la majeure partie de votre électorat.Ne passez pas à côté de cette opportunité. Mais pour ne pas noyer votre énergie et votre budget, gardez en tête les fondamentaux de la communication :
- but de la présence sur les réseaux sociaux,
- objectifs précis et donc indicateurs de performance (KPI),
- analyse de votre cible pour que votre message rencontre ses attentes.
2. Des Fans ou des Followers, jamais tu n’achèteras
Un mandataire qui a 20.000 fans Facebook ou 5.000 followers Twitter peut s’enorgueillir d’une belle influence et d’une parfaite maîtrise de la communication 2.0.Mais cela demande un long travail au quotidien pour séduire, fédérer et fidéliser. Alors pourquoi ne pas acheter des milliers d’abonnés pour quelques dizaines d’euros ? Les offres abondent sur Internet.
D’abord parce que ce n’est pas efficace. Vous n’achetez pas des électeurs potentiels mais des faux comptes automatisés par des robots ou des twittos francophones du monde entier (dans le meilleur des cas).
Mais surtout parce que ce genre de pratique se voit vite et si quelqu’un la révèle, cela écornera sérieusement vos valeurs d’éthique, de saine gestion et de capacité à convaincre.
3. Sur Facebook, une page Pro tu choisiras
Gardez votre profil Facebook personnel pour votre famille et vos amis. Créez une page Pro pour relayez votre action et votre image publique.Vous n’aurez plus des amis mais des fans. Vous aurez des statistiques beaucoup plus complètes et la possibilité de segmenter vos messages avec des campagnes ciblées.
D’ailleurs votre profil Facebook est limité à 5000 amis. Cela vous semble lointain ? Quand cela deviendra réalité vous serez content d’avoir choisi une page Pro qui n’a pas cette limite.
4. Hors période électorale aussi tu communiqueras
La plupart des mandataires politiques ont une utilisation frénétique des réseaux sociaux en période électorale. Mais rien avant et rien après. Le dialogue avec vos administrés, c’est toute l’année.En rendez-vous, lors de réunions, dans les fêtes de village… et sur les réseaux sociaux !
Il n’y a que de cette manière que vous réunirez peu à peu des « ambassadeurs » qui vous suivront, relayeront votre parole et vous défendront.
5. A toutes les questions et critiques tu répondras
Les réseaux sociaux ne sont pas un porte-voix, c’est un outil de dialogue qui vous met en prise directe avec votre électorat et vos détracteurs. Si quelqu’un vous interpelle avec une question lors d’une réunion, allez-vous lui répondre ? Certainement ! C’est la même chose sur les réseaux sociaux.Une question, une critique appelle toujours une réponse. Pas immédiatement mais dans les heures qui suivent.
6. Ton image et tes logos tu soigneras
Votre photo, c’est votre image. Et le logo de votre parti est votre emblème. Soignez-les et respectez les standards et les usages. C’est la première impression que vous donnez de votre image numérique.7. Chaque mot en réunion et sur le Web tu assumeras
Tout le monde est devenu un media. Chacun a dans sa poche un enregistreur, un appareil photo, une caméra et même la possibilité de diffuser en direct n’importe quelle réunion.Aujourd’hui encore plus qu’hier, soyez prêts à assumer tout ce que vous dites en public. Même si c’est en public restreint. Attention aussi aux partages de blagues de vos amis sur Facebook, aux commentaires que vous laissez à la fin d’un article en ligne.
Vous devez pouvoir assumer vos prises de position demain ou dans 5 ans lorsque vous aurez changé de fonction. Ne devenez pas paranoïaque, soyez seulement prudent. Gouverner, c’est prévoir.
8. Lors d’une soirée arrosée, jamais tu ne posteras
Pris dans l’ambiance et parfois la désinhibition, on a envie de partager, des rencontres, des bons mots et des photos exclusives avec la terre entière. Les lendemains sont parfois difficiles, vous regrettez d’avoir publié certaines choses car Internet n’oublie jamais.Publiez sur les réseaux sociaux à tête reposée : Est-ce que ma publication reflète mes valeurs, ma vision, mon action ?
9. Ton nom sur Internet, chaque semaine tu surveilleras
Vous ne prenez pas la parole sur les réseaux sociaux ? D’autre le font à votre place. Internet parle de vous avec ou sans vous.Pour garder la maitrise de votre image numérique ou tout simplement pour savoir ce que vos électeurs, vos opposants ou les journalistes disent de vous, regardez régulièrement ce que votre « Prénom Nom » donne comme résultats sur Google. Il y a certainement des résultats que vous ne connaissiez pas.
Utilisez le service gratuit Google Alertes pour recevoir une notification dès que Google trouve une nouvelle page qui vous cite.
Vous voulez aller plus loin ? Demander un audit d’e-réputation à une agence spécialisée. Vous aurez alors un état des lieux complet, des recommandations et un plan d’action concret.
10. De nouveaux mots de passe, régulièrement tu choisiras
Vous ne laissez pas la clé de vos bureaux sous le paillasson ? Et bien ne faites pas la même chose avec vos mots de passe.Ils doivent être complexes pour ne pas être trouvés trop facilement. Et changez-les régulièrement, surtout si vous les communiquez à votre équipe.
Un dernier conseil. Si c’est un stagiaire qui a créé vos comptes de réseaux sociaux, n’oubliez pas de lui demander les mots de passe avant la fin de son stage… et changez-les à son départ. L’usurpation d’identité, cela n’arrive pas qu’aux autres…
crédit photo : Ralph Hammann En novembre 2015 nous avons publié le premier panorama 2.0 des politiciens belges francophones, en collaboration avec Nicolas Vanderbiest. Il a passé au crible, pendant près de trois mois, les conversations sur Twitter des principaux partis francophones.
Premier constat : en moyenne, la personnalité politique belge francophone est moins active sur Twitter que la majorité des twittos. De même, à part les grands ténors des partis, il/elle dispose de relativement peu de followers. Les politiques les plus suivis sont en général les chefs de file des partis.
Autre constat : à l’exception d’Ecolo et du PTB, qui ont bien intégré le fait que Twitter représente un outil de visibilité, l’homo politicus belge francophone actif sur Twitter pratique essentiellement l’autopromotion, avec quelques personnalités se distinguant particulièrement dans ce sport du « moi je ». Au bout du compte, peu de personnalités parviennent à mobiliser l’engagement sur la twittosphère (mentions + retweets).
Les mandataires partent un peu trop du principe que leur parti est clairement connu de tous, et oublient tout simplement de le mentionner dans leur descriptif ! Enfin, peu de personnalités politiques maitrisent l’art du ‘newsjacking’, à savoir le fait de rebondir sur l’actualité avec aisance.
L’étude complète de 68 pages est en téléchargement gratuit et la synthèse est sur notre blog. Vous l’avez lu ?
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